Pourquoi un détecteur de fumées ?
En cas d’incendie, les fumées sont plus mortelles que les flammes. Elles asphyxient et tuent. Elles apparaissent très rapidement. C’est pourquoi leur détection permet parfois d’intervenir dès le début de l’incendie soit pour intervenir contre le feu si cela est encore possible, soit pour évacuer l’habitation rapidement.
Dès les premières fumées, le détecteur de fumées émet une alarme puissante de 85dB(A) afin d’alerter au plus vite et de favoriser l’évacuation rapide des locaux. Son installation est obligatoire dans tous les logements depuis le 8 mars 2015 (loi n°2010-238 du 9 mars 2010).
Comment choisir un détecteur de fumée ?
Il est impératif de les choisir certifiés selon la norme européenne EN 14604. Le marquage CE confirme qu’ils sont conformes aux exigences de cette norme et des directives européennes.
En plus de ce marquage CE, certains portent la mention NF. La marque NF est une marque de certification de qualité supplémentaire choisie volontairement par certains fabricants. Dans ce cas, leurs appareils répondent à des critères précis comme les dimensions du détecteur, son niveau sonore et l’impossibilité de le fixer s’il n’est pas muni de piles.
Consignes pour installer un détecteur de fumée
Un incendie dégage très rapidement des fumées, lesquelles montent au plafond. C’est donc de préférence au plafond qu’il faut l’installer ou impérativement en hauteur si la pose est murale. En général, 2 trous au plafond et 2 vis suffisent.
Le détecteur fonctionne sur pile ou sur secteur.
L’arrêté du 5 février 2013 préconise leur installation de préférence dans la circulation ou le dégagement desservant les chambres. Le détecteur est fixé solidement en partie supérieure, à proximité du point le plus haut et à distance des autres parois ainsi que des sources de vapeur.
Par conséquent, il faut compter a minima un détecteur par niveau d’habitation. Ceux-ci seront prioritairement installés dans les espaces de séjour, le couloir ou le palier de l’escalier desservant les chambres à coucher. En installer dans la chambre d’un fumeur réveillera celui-ci s’il s’est endormi avec sa cigarette au lit. Il faut par contre éviter d’installer un détecteur de fumée dans la salle de bains ou dans la cuisine, les particules de condensation pouvant déclencher l’alarme. Les espaces frais comme les buanderies sont également déconseillés, car un détecteur de fumée ne fonctionne bien qu’à une température entre 4°C et 38°C. Enfin, il ne sera pas installé près d’une source d’air qui éloigne la fumée.
Comment les entretenir ?
L’arrêté du 5 février 2013 précise que l’occupant ou, le cas échéant, le propriétaire ou l’organisme agréé mentionné à L.365-4 exerçant les activités d’intermédiation locative et de gestion locative sociale, s’assure de la mise sous tension du détecteur en vérifiant que le voyant prévu à cet effet est allumé et, en tant que de besoin, remplace les piles lorsque le signal de défaut de batterie est émis. Il procède également au test régulier du détecteur.
En effet, un simple bouton permet de vérifier si la sonnerie d’alarme fonctionne, chaque mois au moins. Pour vérifier le système de détection de fumée, des bombes test existent. Un ami fumeur peut également être réquisitionné, qui soufflera juste en dessous du détecteur. Le recours à une bougie ou du papier n’est pas recommandé, ils risquent d’encrasser l’appareil. Un signal sonore indique quand la pile doit être changée.
L’entretien d’un détecteur de fumée est indispensable également pour éviter que les entrées de la chambre de détection ne s’obstruent. Cet entretien sera réalisé au seul moyen de l’aspirateur, pour éviter aux composants d’entrer en contact avec l’humidité.
> Fiche pratique sur service-public.fr
Prévention des incendies
Les bonnes habitudes afin d’éviter un départ d’incendie chez soi :
ne pas laisser les appareils électriques en veille ;
ne pas surcharger les prises électriques ;
éteindre complètement les cigarettes et ne pas fumer au lit ;
tenir les allumettes et les briquets hors de portée des enfants (qui ne doivent jamais rester seuls à la maison) ;
ne pas laisser de casseroles, de poêles ou de plats sur le feu sans surveillance ;
éloigner les produits inflammables des radiateurs, ampoules, plaques chauffantes, etc ;
ne pas raviver un feu ou les braises d’un barbecue avec de l’alcool ou de l’essence ;
faire vérifier par des spécialistes les installations électriques, de gaz et de chauffage (notamment les inserts et les cheminées) ;
faire ramoner par des spécialistes les conduits et les cheminées une fois par an...
Les gestes à faire en cas d’incendie à la maison
Si l’incendie est chez vous :
faites sortir tout le monde et évacuez les lieux pour éviter les risques d’intoxication par les fumées précédant la venue des flammes ;
fermez la porte de la pièce en feu puis la porte d’entrée ;
ne revenez jamais sur vos pas ;
appelez les pompiers (18 ou 112) et répondez calmement à leurs questions ;
ne raccrochez le téléphone que lorsque les sapeurs-pompiers vous y invitent.
Si l’incendie est au-dessous ou sur votre palier :
restez chez vous ;
fermez la porte palière et mouillez-la ;
appelez les pompiers (18 ou 112). ;
manifestez-vous à la fenêtre ;
baissez-vous si vous êtes dans la fumée et mettez-vous un mouchoir devant le nez.
Si l’incendie est au-dessus :
sortez par l’issue la plus proche.