Le détecteur de fumées : l’outil indispensable
En cas d’incendie, les fumées sont plus mortelles que les flammes. Elles asphyxient et tuent. Elles apparaissent très rapidement. C’est pourquoi leur détection permet parfois d’intervenir dès le début de l’incendie soit pour intervenir contre le feu si cela est encore possible, soit pour évacuer l’habitation rapidement.
En effet la loi n°2010-238 du 9 mars 2010, ainsi que le précise le décret d’application du 10 janvier 2011, a introduit l’obligation d’équiper tous les logements, qu’ils se situent en habitat individuel ou collectif, dans un bâtiment neuf ou existant, d’au moins un détecteur de fumée.
Il est impératif de les choisir certifiés selon la norme européenne EN 14604. Le marquage CE confirme qu’ils sont conformes aux exigences de cette norme et des directives européennes.
En plus de ce marquage CE, certains portent la mention NF. La marque NF est une marque de certification de qualité supplémentaire choisie volontairement par certains fabricants. Dans ce cas, leurs appareils répondent à des critères précis comme les dimensions du détecteur, son niveau sonore et l’impossibilité de le fixer s’il n’est pas muni de piles.
Un incendie dégage très rapidement des fumées, lesquelles montent au plafond. C’est donc de préférence au plafond qu’il faut l’installer ou impérativement en hauteur si la pose est murale. En général, 2 trous au plafond et 2 vis suffisent.
Le détecteur fonctionne sur pile ou sur secteur.
L’arrêté du 5 février 2013 préconise leur installation de préférence dans la circulation ou le dégagement desservant les chambres. Le détecteur est fixé solidement en partie supérieure, à proximité du point le plus haut et à distance des autres parois ainsi que des sources de vapeur.
Par conséquent, il faut compter a minima un détecteur par niveau d’habitation. Ceux-ci seront prioritairement installés dans les espaces de séjour, le couloir ou le palier de l’escalier desservant les chambres à coucher. En installer dans la chambre d’un fumeur réveillera celui-ci s’il s’est endormi avec sa cigarette au lit. Il faut par contre éviter d’installer un détecteur de fumée dans la salle de bains ou dans la cuisine, les particules de condensation pouvant déclencher l’alarme. Les espaces frais comme les buanderies sont également déconseillés, car un détecteur de fumée ne fonctionne bien qu’à une température entre 4°C et 38°C. Enfin, il ne sera pas installé près d’une source d’air qui éloigne la fumée.
Vidéo réalisée par ConsoMag avec la collaboration de la sécurité civile du ministère
L’arrêté du 5 février 2013 précise que l’occupant ou, le cas échéant, le propriétaire ou l’organisme agréé mentionné à L. 365-4 exerçant les activités d’intermédiation locative et de gestion locative sociale, s’assure de la mise sous tension du détecteur en vérifiant que le voyant prévu à cet effet est allumé et, en tant que de besoin, remplace les piles lorsque le signal de défaut de batterie est émis. Il procède également au test régulier du détecteur.
En effet, un simple bouton permet de vérifier si la sonnerie d’alarme fonctionne, chaque mois au moins. Pour vérifier le système de détection de fumée, des bombes test existent. Un ami fumeur peut également être réquisitionné, qui soufflera juste en dessous du détecteur. Le recours à une bougie ou du papier n’est pas recommandé, ils risquent d’encrasser l’appareil. Un signal sonore indique quand la pile doit être changée.
L’entretien d’un détecteur de fumée est indispensable également pour éviter que les entrées de la chambre de détection ne s’obstruent. Cet entretien sera réalisé au seul moyen de l’aspirateur, pour éviter aux composants d’entrer en contact avec l’humidité.
Si l’incendie est chez vous :
Si l’incendie est au-dessous ou sur votre palier :
Si l’incendie est au-dessus :
Les bonnes habitudes afin d’éviter tout départ d’incendie chez soi :